Etape 14: Malaisie

10 jours dans le Nord de la péninsule malaise

Dimanche 1er mars, arrivée à Kuala Lumpur, à 1h de vol de Sumatra. C’est mon deuxième périple en Malaisie, 9 ans après un trip dans le sud. J’avais un très bon souvenir de « KL ». Je décide de me poser 4 jours dans la capitale malaise, dans une auberge de jeunesse, « 1000 miles », recommandée par Armelle, rencontrée à Sumatra. Je suis au milieu du triangle culturel, entre Chinatown, le quartier colonial et « KLCC » (Kuala Lumpur City Center).

Il fait toujours un bon 35°C avec un taux d’humidité élevé, la chaleur est toujours au rendez-vous au mois de mars en Asie du Sud-Est. Cela ne m’empêche pas de redécouvrir la ville, de quartiers en quartiers. Mon regard a changé depuis mon premier passage, la ville est toujours aussi aussi dynamique et cosmopolite, mais je la trouve vieillie, j’avais une image beaucoup plus moderne en 2011. Peut-être parce que je suis passée récemment à Singapour… parce que je la comparais à Bangkok… Premier soir, je me fais un bon resto au pied de la « Kuala Lumpur Tower ». La ville « by night » a son charme, les buildings illuminés, des bars et restos cosy. Le lendemain, je me balade dans les ruelles de Chinatown et Little India. Je m’arrête au Central market, visite les temples taoïstes Guan Di et SinSze Si Ya, puis le temple hindou Sri Maha Mariamman. Je remonte sur le quartier colonial, avec ses sublimes monuments historiques sur Merdeka Square, et la grande mosquée « Masjid Jamek ». A 10 kms au nord, se trouvent les grottes de Batu: vaste ensemble de grottes calcaires abritant des temples, une belle promenade hors de la ville. Je retrouve Armelle, rencontrée à Sumatra, qui m’avait recommandée l’auberge. Elle est rentrée en urgence, après un piratage de carte bancaire. Ayant eu le cas en début de périple, je la dépanne bien sûr, en attendant que la situation se débloque. Nous nous baladons la dernière journée dans le quartier ancien de Kampung Baru: c’est le vieux « KL », avec ses maisons en bois sur pilotis, ses petites échoppes et sa street food, une atmosphère rurale, au milieu des gratte-ciels. En soirée, nous nous baladons dans le parc KLCC, et prenons de la hauteur dans un des nombreux bars « roof top », pour boire un verre avec vue imprenable sur les « stars de KL »: les tours Petronas. J’aime bien l’ambiance de « KL », cette ouverture, cette variété et cette tolérance: une société malaise multiculturelle, avec une mixité de religions entre musulmans, communauté chinoise taoïste et bouddhiste, communauté hindoue, et chrétiens. Outre la re-découverte de la ville, j’en profite retrouver des loisirs « du quotidien », parfois, j’en ai aussi envie pendant ce voyage. Je passe donc une soirée au cinéma, voir « The call of wild », sympa. Le lendemain, je me joins à un groupe de squasheurs loisirs, au club national de squash à KL. Super ambiance, hyper convivial, ça m’a fait du bien de taper la balle pendant 2h!

Le 5 mars, direction les Cameron Highlands, dans les montagnes au nord du pays, 2h de bus confortable. La Malaisie est un pays facile pour les voyageurs. J’arrive sous la pluie, dans la brume, un côté mystique. Le temps se lèvera dès le lendemain matin. La fraîcheur de l’air est vraiment appréciable, après la lourdeur du climat à KL. Je rencontre une jeune belge et une australienne, avec qui je partage le dortoir. Nous partons en trek une demie-journée. Accessibles facilement sans guide, les trails sont disponibles sur l’application maps.me. Les sentiers traversent d’abord la jungle, nous alternons de belles montées et descentes, un peu casse-gueule, avec l’humidité sur les racines et les roches. Nous arrivons ensuite dans les fameuses plantations de thé verdoyantes de Cameron Highlands. C’est superbe ! Après une dégustation de thé (glacée après une bonne marche!), nous regagnons le village par le route, en stop. Pas simple ici, cela ne doit pas être commun, mais on a fini par monter à l’arrière d’un camion de marchandises !

Le 7 mars, nouveau bus direction Ipoh, à 2h des CM, avec mon amie belge. C’est la 3ème plus grande ville du pays, avec environ 700 000 habitants. Nous nous baladons tranquillement dans le quartier historique, ancienne ville coloniale britannique. Le cœur de la ville est paisible: des ruelles aux multiples street arts, notamment sur Concubine Street, et des petits bars lounges dans d’anciennes maisons coloniales. C’est le week-end, les habitants locaux sont de sortie, peu de touristes ici. Ambiance tranquille et familiale. Nous prolongeons d’une journée cette étape, pour aller découvrir des temples dans les grottes au nord de la ville:  Lin Seng Tong temple et Nam Tiang Tong Temple. Comme souvent, le plus sympa dans les balades, ce sont les rencontres. Nous sommes invités à la fête d’un des temples, à partager le déjeuner, devant un spectacle de karaoké, activité préférée des asiatiques. Mdr ! 🙂 Nous nous retrouvons attablées avec les locaux, sous une immense tonnelle, à partager en toute convivialité de nombreux petits plats délicieux. Un souvenir mémorable!

Dernière étape du périple: l’île de Penang, au nord-ouest du pays. C’est une grande île développée, ralliée à la péninsule par un immense pont, et sa ville principale: Georgetown. Je n’ai pas opté pour une petite île paradisiaque, ayant déjà passé du temps à Nias en Indonésie et prévoyant les îles thaïlandaises ensuite. Je souhaitais découvrir cette facette du pays, avec une ville multiculturelle et colorée, et la nature à proximité. J’ai adoré Georgetown pour ses multiples œuvres de street arts, partout dans le vieux quartier, ses monuments historiques dans le quartier et coloniale (également britannique), et pour son ambiance conviviale avec ses petits bars et restos installés dans les anciennes shophouses au style chinois. Je retrouve ici Hamou, rencontré à KL, en vacances pour 2 semaines, avec qui je passerai 2 soirées. A 40 minutes de bus, Penang Hill, une balade sympa d’une demi-journée, havre de paix et de verdure, ancien lieu de villégiature des colons. 2 options pour monter au sommet de cette colline: une randonnée de 4h ou le funiculaire en 10 minutes. Sous 36 degrés, j’opte pour l’option flemmarde, et garde de l’énergie pour me faire une petite balade de 6 kms sur la colline, bordée de forêts tropicales, avec vue panoramique sur la ville et la côte.

Un périple de 10 jours qui allie nature, culture et villes, avec le confort d’un pays développé, qui sonne comme une transition entre l’Indonésie et la Thaïlande, avant de rallier Bangkok le 12 mars. Mon voyage prendra une autre dimension dans les jours suivants. A l’heure où je boucle cet article, les frontières se sont fermées en Malaisie, suite à l’épidémie de coronavirus. Je ne m’y attendais pas. Lors de mon passage, à peine 100 cas détectés, aucune mesure d’urgence n’avait été décrétée, seules les mesures préventives habituelles. 4 jours après mon départ, mesures radicales prises par le gouvernement malais, suite à une expansion rapide de la situation les amenant à plus de 500 cas. Sans le savoir, j’ai donc fait le bon choix au bon moment. La pandémie devient mondiale, les frontières se ferment à tour de rôles, aux quatre coins du globe. Rien n’est plus prévisible. J’ai 2 options: rentrer en France ou rester en Thaïlande. Je décide de rester, et essaierai d’obtenir une extension de visa jusqu’au 10 mai. C’est un des pays les plus sûrs actuellement, sans confinement obligatoire. Tout en adoptant les gestes barrières, je me poserai dans les îles jusqu’à évolution de la situation dans le monde.

  • Kuala Lumpur: sillonner les quartiers de Chinatown (marché central, temples Guan Di et SinSze Si Ya), Little India (temple hindou Sri Maha Mariamman), au quartier colonial (Merdeka Square) en passant par « KLCC » (KL Tower, Petronas Towers, KLCC Park, Bukit Nanas)
  • Cameron Highlands: trekking accessibles sans guide avec l’application maps.me, visites et dégustations des plantations de thé.
  • Ipoh: street art, vieille ville coloniale, temples Lin Seng Tong et Nam Tiang Tong au nord de la ville (le plus simple pour s’y rendre à plusieurs, est de prendre un Grab)
  • Penang island: Georgetown, son street art, sa vieille ville coloniale et ses bars cosy, Penang Hill en funiculaire ou en trek, la vue panoramique sur la ville de Georgetown et sentiers de balades dans la jungle, Penang National Park accessible en bus local à 1h environ de Georgetown pour des petites randonnées dans la jungle et/ou farniente au bord de l’eau.
  • Hébergements: « 1000 miles Hostel » à Kuala Lumpur, dortoir femmes de 4 pour 10 € la nuit avec petit déjeuner, près de Madjik Jamek, au cœur de la ville. « Rope Walk Guesthouse » à Georgetown sur l’île de Penang, dortoir femmes de 10 pour 7€ la nuit, près du quartier animé.
  • Transports: réseau de bus locaux très pratiques, confortables et rapides. Utiliser l’application « 12Go » pour réserver en ligne (utile dans d’autres pays d’Asie du Sud-Est).

Kuala Lumpur

Cameron Highlands

Ipoh

Île de Penang

6 commentaires sur « Etape 14: Malaisie »

  1. Super, je retrouve avec plaisir des lieux déjà visités et d’autres que je ne connaissais pas. Mention spéciale pour les champs de thé très photogéniques même si ils ont eu raison d’une partie de la forêt environnante.Bon courage pour le confinement même si sur une île paradisiaque cela doit être sans doute plus facile à profiter 😉 On croise les doigts pour que la situation ne dure pas trop longtemps.

    J’aime

  2. Encore une merveilleuse étape que nous te remercions de partager avec autant de précisions, de photos et d’appreciations personnelles. Que de richesses humaine, culturelle et paysagere! Tu nous manques beaucoup mais au travers de ces chroniques régulières, on a réellement le sentiment que tu es un peu avec nous, de vivre ton voyage à tes côtés. Profite
    bien ma Caro et surtout prends soin de toi.

    Aimé par 1 personne

Répondre à enviedescapade7 Annuler la réponse.

Concevoir un site comme celui-ci avec WordPress.com
Commencer